Posté par Alain Moundoumba, le 15 mai 2023
C’est le sens de la rencontre tenue vendredi 12 mai 2023 au siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC), entre le président de l’Institution, Ngoyo Moussavou et certains responsables de la presse écrite et en ligne.
Par Alain Moundoumba
À l’initiative du président de l’autorité de régulation des médias du Gabon, Ngoyo Moussavou, une rencontre avec certains responsables des médias de la presse écrite et en ligne, a eu lieu vendredi 12 mai 2023, placée sous le sceau de la pédagogie.
Parmi les médias conviés à cet échange : Echos du Nord, La Loupe, La Cigale enchantée, Le Mbandja, GabonReview, Gabon Media Time, Dépêche 241, Focus Groupe Medias et 7Jours Infos. Était également présent, en qualité d’observateur, le Pr Anaclet Ndong Ngoua, président du Conseil gabonais de la liberté de communication (CGLC), une instance d’autorégulation des médias.
L’occasion a été donnée à la HAC, en sa qualité de gendarme des médias ce au Gabon, conformément à ses missions régaliennes, de repréciser la responsabilité sociétale et citoyenne du journaliste dans le contexte particulier des élections que le pays s’apprête à organiser.
Ainsi, si tout le monde se réjouit aujourd’hui des acquis du Gabon en matière des libertés de la presse confirmés en cela par l’abondance des publications et les bonds prodigieux dans les récents classements de Reporters sans frontières (RSF) et d’autres organismes de ce type, il faut se rendre à l’évidence que certains utilisent aussi cette liberté pour causer du tort à la société.
Dans cette optique, la HAC, principale garant sur le plan institutionnel de cette liberté, a pour mission de protéger et promouvoir cet acquis démocratique par la stricte application du dispositif législatif qui encadre l’exercice et la profession de journaliste en République gabonaise. Objectif ? Eviter de tomber dans les excès pouvant fragiliser la paix sociale et le vivre-ensemble, a rappelé Ngoyo Moussavou.
Ce rappel tombe fort à propos au moment où le pays entre inexorablement dans l’organisation des élections générales (présidentielle, législatives et locales), période sensible au cours de laquelle la presse doit redoubler de lucidité et de professionnalisme. Dans ce contexte particulier, la Haute Autorité de la Communication a tenu à rappeler aux professionnels des médias sa volonté de veiller à ce que « la liberté, l’honorabilité et la vie privée des autres citoyens ne soient pas chahutées, débridées encore moins violées par une presse liberticide » a martelé, le président de la HAC.
C’est donc une invite à un aggiornamento de cette presse peu soucieuse des règles d’éthique et de déontologie, qui se complait dans les propos diffamatoires, les discours haineux et xénophobes, les attaques personnelles contre les autorités politico-administratives de tous bords, la stigmatisation des minorités et des étrangers vivant sur le territoire national, etc. Or, a rappelé avec gravité le président de la HAC : « La liberté de la presse s’arrête où commencent le Code de la communication et le Code pénal ».
Au-delà des dérives constatées et la nécessaire pédagogie qui doit accompagner les professionnels du secteur dans leurs pratiques, il faut aller plus loin. Pour ce faire, Ngoyo Moussavou a remis au goût du jour, le projet de création par le gouvernement, d’une école nationale de journalisme. Tout comme, l’État doit mettre en place des mesures incitatives par l’octroi, par exemple, des bourses aux Gabonais désireux d’embrasser ce métier.
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15/05/2023 à 16:48
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